Transitions
Le mois achève déjà. Un mois très singulier, bourré des grands thèmes de la vie.
D’abord, la maladie de mon beau-père, P., sa folie, sa douleur, notre amour, l’incertitude quant à la suite et, finalement, sa mort douce et intime, devant nos yeux.
Et le deuil, cette chose étrange et immense qui prend tant de formes.
Mais aussi, la vie à venir, celle de l’enfant de S. Toute la communauté rassemblée, la nourriture, les rires, les jeux, les cadeaux. Cette autre étrangeté, le premier enfant dans notre groupe. Celui qui entrainera sans doute les autres. Les parents qui se préparent pour l’impréparable.
Pour B. et moi, la joie de signer notre premier bail ensemble et de préparer le déménagement à venir en septembre. Après sept ans de relation et cinq ans dans le même quartier (à cinq minutes à pied l’un de l’autre), nous sommes prêts pour un nouveau défi. Pour un nouveau projet, plus exactement.
Cette année, je le savais, serait une année de transition. Mais en janvier, je n’avais aucune idée de l’ampleur de ces changements. Surtout, je n’aurais pas pu prévoir qu’ils arriveraient surtout aux gens que j’aime. Je change aussi, j’ai maintenant une voiture. N’est-ce pas la plus grande étrangeté?