Projet 1 : Goulka
Poésie – Recueil publié | 2015 | Éditions de la Tournure
Présentation
Goulka est mon premier recueil de poésie. Écrit depuis les rives de Rimouski, ce livre est traversé par la force du fleuve, à la fois comme présence physique, mémoire collective et puissance archaïque. La voix poétique se laisse posséder par une bête millénaire, convoquant des images de métamorphose, de survie et de sauvagerie. Le passage vers la ville, lieu de répression, y devient une tension entre désir brut et réalité asphyxiante.
Démarche artistique
Avec Goulka, j'explorais une forme de poésie intuitive et viscérale, nourrie par la relation au territoire, à la voix intérieure, et à une certaine idée de la violence nécessaire pour survivre dans un monde désaccordé. Le recueil ouvre un cycle de travail où la nature, la mémoire du corps, l’animalité et les tensions entre espace rural et urbain deviennent des vecteurs de recherche.
Il s'agit d'une œuvre fondatrice dans mon parcours, tant sur le plan de la langue (travaillée dans ses plis et cassures) que sur celui de l'imaginaire (qui navigue entre mythe personnel et charge sociale implicite).
Détails
Titre : Goulka
Auteure : Zéa Beaulieu‑April
Éditeur : Les Éditions de la Tournure, Coopérative de solidarité
Année : 2015
Nombre de pages : 82
ISBN : 9782981385546
Réactivation scénique : Goulka en performance sonore (2025)
Le 2 avril 2025, à l’occasion du 10e anniversaire de Goulka, j’ai présenté une adaptation scénique et musicale de l’œuvre au Bar Le Système (Montréal). Ce projet solo — à la croisée de la lecture performative, de la composition musicale électronique (30 minutes de musique originale) et de la mise en scène minimale — s’inscrivait dans la continuité d’une pratique interdisciplinaire que je développe depuis plusieurs années.
Cette performance agissait comme une réactivation du texte, mais aussi comme une mise en tension entre passé et présent : elle proposait une relecture du recueil à la lumière des explorations formelles, sonores et scéniques que j’ai menées au fil des dix dernières années. Le choix de la musique électronique, en dialogue avec la voix et le texte, visait à faire émerger une nouvelle écoute du matériau poétique — plus incarnée, plus texturée, plus instable.
Ce geste performatif ne marque pas une rupture, mais plutôt une concentration temporaire des médiums que j’habite en parallèle : poésie, musique, scène. Il reflète l’aboutissement d’un parcours de recherche-création où l’interdisciplinarité n’est pas un effet d’assemblage, mais une logique organique de pensée et de création.


